Le manque de trésorerie c’est le Talon d’Achille des entreprises !
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Le manque de trésorerie c’est le Talon d’Achille des entreprises !
Le Figaro cite René Hans
Bien financer sa micro entreprise
Il existe une multitude d’organismes qui peuvent aider à la création ou la reprise d’une TPE. Dès lors qu’ils considèrent le projet viable, ils l’accompagnent et l’acceptation du dossier aura un effet multiplicateur auprès des banques.
L’Agence pour la création d’entreprises (APCE) estime à environ 3 millions le vivier d’entrepreneurs potentiels en France en 2011. Franchir le pas suppose de l’énergie, de la préparation et de l’argent. Une multitude d’organismes, d’associations, de réseaux peuvent être activés et accompagner financièrement la création ou la reprise d’une entreprise en complément des réseaux bancaires.
Les chambres de commerce conseillent utilement sur la préparation du prévisionnel financier, les aides publiques, etc. Ce qui n’empêche pas en parallèle d’entamer des démarches simples. «Le réseau personnel peut donner un premier coup de pouce», indique Olivier Magnan, auteur des Règles d’or pour réussir le financement de votre entreprise. Il préconise aussi pour les premiers fonds le recours au «crowdfunding» sur le Net, ce financement collectif où particuliers, business angels misent sur un projet et prêtent de petites sommes.
Dès lors qu’ils considèrent le projet viable, les organismes extrabancaires prêtent, subventionnent ou apportent leur garantie. Parmi les plus connus, France Active s’adresse aux personnes éloignées de l’emploi. L’association propose son expertise financière, valide la faisabilité, structure le plan de financement… «Si le projet est approuvé par notre comité d’engagement, le futur créateur bénéficie d’une garantie d’emprunt bancaire de 5.000 à 45.000 euros. En cas de défaillance, nous remboursons 50 % à 60 % du prêt à la banque», précise Christian Sautter, président de France Active. En 2010, 113 millions d’euros de crédit bancaire ont pu être mobilisés et 8.800 emplois créés.
Plus généraliste, France Initiative est ouvert à tout type d’entreprise et propose des prêts d’honneur. Ces prêts personnels à taux zéro permettent au créateur de renforcer ou de constituer ses fonds propres. «Quand nous prêtons 1 euro, les banques accordent en moyenne 7 euros de crédit, parce que le créateur dispose des fonds propres nécessaires et que le projet est bien accompagné», commente Anne Chatauret, déléguée générale de France Initiative. En 2010, l’association a financé 17.000 créations ou reprises, représentant 37.000 emplois. France Active et France Initiative instruisent également les prêts Nacre (1), ces prêts à taux zéro lancés par l’État en 2009, destinés aux chômeurs voulant créer leur entreprise.
Talon d’Achille
Certaines associations proposent une aide supplémentaire à des publics spécifiques. France Active a créé un fonds spécial destiné aux femmes ; l’Adie, pionnière du microcrédit en Europe, vient de lancer un fonds dédié aux jeunes porteurs de projet. Son objectif : permettre chaque année à un millier de jeunes de moins de 32 ans les plus en difficulté de bénéficier de quasi-fonds propres en complément du microcrédit, le prêt de 5.000 euros maximum est sans intérêts.
La banque publique des PME, Oséo, s’intéresse aussi et surtout aux TPE. Elle propose deux produits phares : le prêt à la création d’entreprise (plafonné à 7.000 euros), qui peut être accordé directement par les banques françaises, et une garantie sur la création ou la reprise d’entreprise à 70 % du concours bancaire. Elle accorde également des prêts participatifs au développement de 20.000 à 100 .000 euros, sans garantie, sous forme de prêts participatifs en quasi-fonds propres.
Le manque de trésorerie, c’est le talon d’Achille des entreprises. Capital Initiative, seul fonds de soutien français aux TPE et PME en difficulté, rachète les actifs mobiliers et immobiliers de sociétés rentables mais dans une impasse de trésorerie, pour leur procurer des liquidités. Il secourt plus d’une centaine d’entreprises par an. Avec la CGPME, il vient d’engager une levée de fonds de 15 millions d’euros auprès des banques régionales pour développer son action. Une prestation que les banques se refusent généralement à réaliser, s’indignait récemment René Hans, président de Capital Initiative.
Par Christine Piédalu
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